…et mon ami chenille et moi, marchions côtes à côtes, comme nous en avions l’habitude depuis quelque temps. Nous étions tous les deux des chenilles qui regardaient vers un même but, un même désir de grandir et de voler, un jour. J’apprenais à le connaître et j’échangeais des morceaux de ma Vie avec lui. Nous parlions de notre enfance respective, la sienne étant plus récente que la mienne. Mais ses idées nouvelles, jumelées à mon expérience de Vie rendaient nos conversations riches et motivantes, rendaient mes désirs de devenir meilleur, grâce à mon nouvel ami, l’autre chenille.
Puis, avec le temps, par mon amour trop lourd, et par un grand besoin d’être aimé de lui, j’ai étouffé mon ami chenille. Sans le vouloir. J’ai meurtri une partie de lui, comme une blessure que j’ouvrais de nouveau. Et mon ami chenille fit la même chose avec moi, en ouvrant mes plaies non-guéries. Comme si notre amour ne suffisait pas pour nous aimer, il fallait aussi nous blesser, pour prouver cet amour.
Et mon ami chenille a choisi de se refermer et de se taire…
Je regarde mon ami chenille marcher au loin. Parfois devant, parfois derrière. Je suis toujours là, pas très loin, à le regarder, espérant prendre mon envol en même temps que lui. Je retournerais dans mon cocon pour dormir pendant mille ans et recréer un nouveau départ avec cet ami chenille que j’aime tant. Mais mon ami chenille poursuit sa route, sans me faire signe, sans refermer sa blessure, sans se retourner, sans me laisser l’aimer de nouveau…
Je volerai sans doute, un jour. Mais je volerai avec lui, mon ami Chenille.
Je t’aime encore, chenille inspirante.
Stéphane XX…
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