dimanche 10 mai 2009

Combattre, se battre, lutter et baisser les armes…



Je suis né en 1967…


…et j’ai lutté comme un fou pour ne pas sortir du ventre de ma mère et pour y rester à tout jamais. Mon âme avait mal, mais elle voulait aussi expérimenter une nouvelle Vie. J’imagine. Les médecins m’ont forcé à entrer dans ce monde et pour y arriver, ils ont utilisés des forceps (instruments à pinces dont on se servait pour les accouchements difficiles). J’ai donc lutté pour ne pas sortir, ne pas souffrir, ne pas vivre. Puis, d’un seul coup, comme pour dire : « Vous voulez que je sorte ? Me voilà ! ». Je suis arrivé en trombe, écorchant tout mon visage sur la table d’accouchement et gardant des cicatrices durant quelque temps.

Pendant les années 70…

…j’ai lutté contre une enfance où j’avais peur. De qui ? De quoi ? Je ne sais pas. Peut-être de moi. Et sans doute, la peur d’affronter tout ce qui s’en venait. Peut-être étais-je déjà collé à mon intuition comme je le suis aujourd’hui. Je voyais des monstres, je sentais des souffles, j’espérais la paix, j’avais peur des autres et de la nuit.

Et les années 80 sont arrivées…

…pour que je lutte contre une mode franchement très laide…ah ah ah ! (je voulais mettre un peu d’humour dans mon texte…). Mais j’ai surtout lutté contre moi et contre cette énorme différence qui faisait de moi un adolescent à part des autres, brandissant la joie de vivre, l’humour, le bonheur et l’amour pour dissimuler la grande tristesse de ne pas être « comme les autres ». Je luttais contre mes désirs que je croyais mauvais et reprochables, comme si l’amour que je ressentais pour les hommes était un péché accusable. J’étais pourtant si fier d’être qui j’étais. Tellement fier. Mais j’en avais peur aussi.

Et ce sont les années 90 qui ont été marquantes…

…parce que je luttais maintenant contre l’amour. Celui que j’avais pour Lui, dont l’amitié m’était plus qu’importante. C’est d’ailleurs à Lui que j’ai d’abord offert mon grand secret, celui avec lequel je luttais dans les années 80. Lui, m’a permit de me libérer par sa grande écoute et son respect, mais je devais me battre contre cet amour à sens unique, contre tous ces amours à sens unique. J’apprenais maintenant à lutter contre moi, comme pendant mon enfance. Lui, m’a servi de guide, de phare pour avancer vers celui que je suis aujourd’hui.

Et aujourd’hui, en 2009…

…je lutte encore. Contre moi. Je me bats sans cesse. Je lutte maintenant contre d’autres Lui, quelques Elle, mais surtout contre un Moi qui n’est pas complètement sorti du ventre de sa mère. Il y a encore une partie de moi qui est resté là, coincé.

Mais aujourd’hui, je choisis de baisser les armes, de ne plus lutter, de ne plus chercher le combat. Lui, et je te parle à Toi, je nous souhaite une Vie simple et harmonieuse, belle et aimante comme Nous savons le faire. À Lui, les Elles, ma Mère, mon Père, Moi, Meilleures Amies, Amis, Frère, je vous dis que je me libère de cette emprise que le combat avait sur moi, depuis 1967. Je me libère de cette peur. Je me libère de tout et je prends un nouvel envol.

Merci de voler avec Moi ! Merci de faire la paix avec Moi et Vous !

Je Vous aime.

Stéphane XX…


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