Dans les douze derniers mois, j’ai vécu -et survécu à- une
montagne d’émotions de toutes sortes allant de la plus grande joie à la peine
la plus dévastatrice. J’ai fait de belles rencontres, j’ai participé à des
tournages stimulants, j’ai eu des contrats auxquels je ne m’attendais pas, j’ai
passé un été et un automne professionnel très enrichissant. Mais j’ai aussi dû
vivre des deuils relationnels. Et c’est là que j’ai appris le plus…
Évidemment, au début, ce n’est pas ce que j’y voyais. Je
cherchais surtout un ou une responsable à tous ces malentendus, quelqu’un qui
pourrait prendre le blâme. Et j’en trouvais. J’y suis moi-même passé, me
rendant coupable de ne pas être l’ami que je devrais être, me trouvant trop
exigeant, trop demandant, trop présent, pas assez à l’écoute et seul responsable
de la qualité de notre relation. Après avoir pleuré de rage, de colère, de
douleur, de désespoir et du manque de justice, je me suis dis (comme je finis
toujours pas le faire) qu’il devait bien y avoir là-dedans une grande leçon, un
apprentissage plus grand que ceux que j’avais connu avant, pour que ce soit si
douloureux.
Et je me suis tourné vers l’intérieur de moi pour y faire le
ménage. Un beau gros ménage du printemps !
Souffrir ne m’inspirait plus.
Être triste par les autres, ça ne me donnait plus rien.
Entretenir des relations utilitaires (que ce soit l’autre ou moi qui utilisais
la relation) ça ne me servait plus. Et j’ai pris conscience de tout ce qui est
important dans ma Vie. Ce qui a vraiment de l’importance. J’en ai fait la
liste. Ce qui est ressortit m’a fait comprendre que je passais carrément à côté
de l’essentiel, que j’avais mis beaucoup trop d’énergie et de temps dans un
aspect de ma Vie qui ne me donnait plus rien maintenant. J’avais tout
simplement oublié que j’existais. Ah ! J’existais ! Mais pour les
autres, pas pour moi.
Les ruptures relationnelles ont été chargées de colère, de
mots méchants, durs à entendre et à dire. Mon cœur était déchiré en morceau. Ma
Vie semblait s’écrouler. Et pourtant…ce que j’en ai retiré est plus grand que
ce qu’on pourrait croire. Dans ces mots blessants se trouvaient des messages
tellement important pour ma libération. Et celui que je retiens le plus et qui
m’a fait sortir de ma cage, c’est : VOLE DE TES PROPRES AILES !
Aujourd’hui, les relations que j’entretiens avec les autres,
les nouvelles comme celles que j’ai CHOISIS, sont vraies, intacts et libres de
rester ou de partir. Je ne ressens plus le besoin d’être reçu par l’autre, même
si je suis quelqu’un qui aime beaucoup.
Tout ça demande un retour vers soi dans la solitude et la
paix. Cette solitude, je la préserve comme un grand trésor que je découvre et
qui m’apporte tant de réconfort. On peut prétendre que c’est de l’isolement.
Peut-être. Je ne sais pas. Mais je m’y sens très bien. Et ce qui est le plus
merveilleux, c’est qu’aujourd’hui, je suis beaucoup mieux entouré que je ne
l’ai jamais été avant…
Et je crois être un meilleur ami/fils/frère/cousin/oncle/partenaire
et Humain…
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