Et les vagues font de l'ombre sur mon bateau
Cherchant une proie pour l'engloutir
J'ai un peu peur de toute cette eau
J'ai un peu froid sur mon navire
Et je penche à tribord, j'hésite à bâbord
J'analyse l'horizon trop loin
Des centaines d'oiseaux carnivores
Tentent de me conduire au matin
Et je navigue, je divague, je pleure aussi
Le soleil de fait trop absent
La lune qui devient trop rubis
Ma Vie qui ressemble au néant
Et je m'épuise, je laisse tomber mon gouvernail
La houle me porte vers je ne sais où
Ma Rose des Vents est en bataille
Mais ce sera mieux que n'importe où
Et l'étoile allume enfin le soleil éteint
J'ouvre les yeux, j'ouvre mon coeur
C'est avec mes doigts que je peints
La toile dont jadis, j'avais peur
Elle est belle, elle est oeuvre, elle est ce que je suis
Du bleu ici, du jaune par là
Des chansons trouvées dans un cri
Et l'Amour qui à jamais vivra...
Et je navigue parmi les autres voiles
Cherchant l'oiseau des Amours
Et je dessine sur une grande toile
Celui que je cherche depuis des jours
Et je lance des bouteilles pleines de chansons
Paroles cachées depuis longtemps
Mais le verre casse à l'occasion
Et les mots se noient pendant que j'attends
Et le Goëland me lance un sourire
Voilà l'espoir qui rejaillit
J'avais pourtant vu le pire
Et la chanson nage enfin sur la Vie
L'inconnu, derrière sa voile, est discret
Il regarde de loin les oiseaux
Et je suis là, satisfait
De ma bouteille dans ses yeux...
Stéphane Castellon
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